Le livre par la PJJ regroupant des textes produits par les jeunes en atelier d’écriture ‘Dis-moi dix mots »
Les ateliers de philosophie/modelage avec la Société Protectrice des Nuages 2022
Ateliers à la Goutte d’or, novembre 2019
Ateliers à la Goutte d’or juin 2019
« En mon for intérieur, je me murmure à moi-même j’aime, j’aime être là parmi vous, je sens l’odeur du café accueillante, j’aime grignoter un carré de chocolat, j’aime les mots, ces mots qui se dévoilent puis se dénudent jusqu’à être provocants. Je me cache parfois derrière un mot, la timidité est là, ce mot remplacé par un autre qui sera moins pudique car trop transparents et reflet de mon état d’âme du moment. Ces mots que nous cherchons qui suivant la virgule ou le point ont un sens différent. J’aime ce cours, j’aime la bienveillance, l’écoute attentive de tous et toutes. La fenêtre non voilée attire de temps en temps mon regard interrogateur cherchant l’inspiration. J’aime ces après-midi bénéfiques et j’aime ces mots d’écriture même parfois s’ils m’échappent. » Léa
« Le club des fumeurs de papillotes, qu’est-ce que ça veut dire ? Que nous soyons un peu déjantés, je veux bien, mais s’il y a parmi nous des fumeurs et des personnes qui apprécient les papillotes. Quel rapport entre les deux ? Ah oui, je vois. Cela veut dire peut-être que nos idées sont un peu farfelues, que nos écrits s’envolent dans toutes les directions, que nous interprétons le sujet, suivant un processus de liberté, sans contrainte, avec humour ou sentiment, en laissant libre court à notre imagination, sans retenue et en espérant que les autres fumeurs soient séduits par nos papillotes rédigées de plein fouet après une courte réflexion mais espérons avec le coeur pour le bien-être et le plaisir de chacun. Formons un club ensemble et apprécions toutes ces idées créatives avec le sentiment d’être réunis autour de cette table pour la joie de tous. » Ginette
« Le club des fumeurs de papy yoles, Composé de deux papys et de huit mamy yotes, Plutôt sensées, et pas idiotes, N’ayant pas peur des mots Existants ou par défaut, En voie de création, Ce mélange de mamy et de papy yoles pas stérile, mais plutôt fertile, Accouche régulièrement de textes utiles, Parfois futiles, ou même débiles, Mais toujours détonnants d’ingéniosité. Se faisant, ce club nourrit sa pensée de gentilles douceurs qu’il faut s’appliquer à apporter, puis déplier, et enfin déguster : Ce qui va contribuer à donner naissance à un chef d’oeuvre de créativité. » Osaka
« L’atelier d’écriture, peu importe l’horaire quelque soit la température, où il fait meilleur que chez moi, poser des mots pour alléger mes maux. Guider, aider, s’exprimer, oser lire ses propres pensées sur une feuille blanche. Cheminer, penser, écouter, apprendre à maîtriser la pensée en désordre. Estime de soi restaurée, écueils et brèches adoucies, puis éclaircies au fil des lignes. Cet atelier est devenu au fil du temps essentiel grâce à Marie. J’ai progressé. J’avance sur ma route. Elle m’a ouvert un horizon. La porte était entrebaillée, je n’osais pas entrer et peu à peu, c’est devenu essentiel. Je ne suis pas encore arrivée mais grâce à cet atelier il y a pour moi un avenir… Cet atelier m’a réveillée, ouvert le cœur… » Géraldine A.
« Je me libère l’esprit et apprend à dompter les angoisses. La parole est faite pour se libérer. Aucune entrave, aucun frein, je me connecte à mon esprit, à mes pensées. J’apprend à écrire des histoires qui, j’espère, toucheront les autres. Ecoute des textes et bienveillance, je deviens éponge intelligente. Oublier mes préoccupations pour quelques heures, se connecter aux autres réalités. Mystères de la création, ma plume court et sculpte selon son désir. Travailler sur le ressenti, se connecter aux sens, en découvrir d’autres, voyager sans bouger.
Coucher sur le papier des personnages, voir qu’on a d’autres paroles. Arrivé au début, j’étais pris dans des problèmes. Au fur et çà mesure, je les ai couchés sur le papier. Peu à peu, j’ai appris à dépasser ce stade. A écrire des texte où le « je » n’était plus tout à fait moi, puis un jour, plus du tout. Désormais, je viens les mains vides, je laisse les idées se former et je me détache. Parfois, il me fait encore exorciser mes angoisses, mais j’arrive à le faire grâce au regard extérieur que je me suis donné. » Nicolas.
» ECHO: ACTE PREMIER
– Je me suis assis sur une chaise chancelante.
– Pourtant, je te l’avais bien dit de ne pas prendre cette chaise, me précise Jean.
– Et bien voilà, mon trône est cassé, me lance Antoinette.
– Ben moi, j’comprends rien, suis arrivée après, sussure timidement Léa.
– Oui, tu aurais pu t’trouver par terre sur les fesses, mais ça rime pas avec chaise, clame Odette.
– Moi, j’dis rien, car je ne vais pas être sûre d’avoir bien vu ce qu’il s’est passé, chochote Yvette dans l’oreille de Roland.
– Quoi, tu exagères, t’as bien vu ce qu’il s’est passé, cet idiot d’Alain s’est assis là où il ne fallait pas, précise Roland.
– Bah, heureusement que ça ne m’est pas arrivé à moi, dit Ginette en aparté.
– Ah, ce sont vraiment des comiques, les anciens de mon atelier d’écriture, ils ne comprennent pas toujours toutes mes consignes, pensa Melle Debray.
ECHO : ACTE DEUX
Il fallait encore écrire.
Odette se torturait l’esprit pour faire des rimes.
Et je pensais que j’aimerais en faire autant.
Le temps imparti pour l’exercice faisait souffrir mes compagnons d’écriture.
Yvette hésitait avant de faire démarrer le starter de son crayon.
Tandis que Roland, dans une posture déterminée, noircissait abondamment sa page.
Pendant ce temps, égale à elle même et jamais desséchée dans l’imagination, Ginette poursuivait d’achever les dernières feuilles qui fera rendre l’âme à son carnet.
Très à l’aise et tout en sagesse, Antoinette l’impératrice, écrivait rondement ne pensant qu’à une chose, oublier que je lui avais cassé son trône la semaine dernière.
Quant à Jean, je le soupçonnais de nous faire voyager quelque part et nulle part dont son imagination a le secret.
De son côté, Melle Debray faisait son travail en attendant avec délectation le moment où nous allions savoir, tous, si les consignes avaient été cette fois bien assimilées.
ECHO : ACTE TROIS
– Tiens, y’a une mouche qui s’balade, mais on voit plus d’mouche en cette saison, s’écria Melle Debray !
Tous les écrivains du moment opinèrent dans ce sens. Et Roland ne put se retenir pour expliquer que les mouches volaient très vite car elles avaient deux paires d’ailes; que comparativement aux oiseaux, les insectes ailés, de façon générale et en proportion à leur taille, étaient plus rapides.
En tout cas, rétorqua Yvette, rapides ou pas, les mouches il y en a partout, quelle que soit la maison. Et c’est curieux, elles ne semblent pas souffrir des miasmes qui nous harcèlent en cette saison.
Antoinette restait dubitative, tandis que Ginette semblait s’ennuyer.
Jean, par contre, entra dans la discussion et raconta une situation tout à fait étrange qu’il avait remarquée lors de son voyage au Canada sur le St Laurent et ne se produisant que quelques jours en plein coeur de l’été en un point précis du fleuve: le chant des mouches, lorsqu’elles se regroupent.
Intriguée par le sujet, Odette demanda : » Comment est ce chant ? »
– Bah, répondis Jean, c’est comme un ronchonnement amplifié dont on pourrait percevoir des mots destructurés, commes des syllabes hachées d’une langue inconnue.
– Attends, ça m’intéresse c’que tu dis, réagit Antoinette. Ne serait-ce pas en fait un almagame de toutes les langues que les mouches pourraient avoir entendues au cours de leurs différents périples.
En s’adressant à moi, Roland me fit remarquer que les mouches ne vivent pas si longtemps que ça, j’acquiesse.
– Alors là, c’est un peu gros cette histoire, on trouvait mon récit farfelu lorsque je décrivais une mouche qui parlait et possédant des dons de spéritisme et ben, clama Odette!
Léa se tournant vers Yvette, lui demanda ce que tout cela voulait dire.
– Ne t’inquiète pas c’est l’effet écho, y’a comme un effet de distorsion, ça résonne de tous côtés dans les têtes, déjà la semaine dernière, mais tu n’étais pas là…
– Moi, dit Roland, ça m’rapelle une histoire avec une assistante qui avait une mouche dans son bureau et…
– C’est pas long, coupa Melle Debray, parce que si chacun raconte son histoire, on n’est pas prêt de finir l’exercice.
Bon, bon, répondit tristement Roland, puis en aparté « Faut dire que l’exercice me branche pas ! «
– Tu m’ la raconteras plus tard lui dis-je et nous rigolâmes ensemble, sans que les autres ne comprirent pourquoi.
Bon, bah, écoutez, s’exprima nerveusement Ginette, moi, les mouches qui volent vite, parlent en j’ne sais quelle langue, créent un spectacle au-dessus du St Laurent, la mouche du coche et de l’assistante, faudrait aller un peu plus dans le concret, surtout quand on entend les informations du matin, y’a de quoi dire.
Sur ce, pour couper court, d’un geste leste et habile, elle écrasa du bout de sa canne la mouche qui venait de se poser sur le bas du mur.
– O.K, O.K, je pense qu’on peut s’arrêter là, vous semblez avoir compris l’idée développée par l’effet « écho »
Je vous souhaite une bonne semaine, termina Melle Debray » Alain C.
Ateliers de la République La Fraternité mairie du 18ème
Sophie aux sessions du Cake à Plumes printemps 2013
et le Cake à Plumes, c’était ça :
Le Cake à Plumes
Atelier d’écriture gourmand(e)
Par Marie Debray et Élisabeth Capuana
Savez-vous qu’éplucher dix pommes augmentent notre créativité ?
Partant du constat que la créativité s’accroît avec l’activité manuelle, corporelle et sensorielle, nous avons développé le concept de l’atelier d’écriture gourmand(e).
L’approche des sens par l’art culinaire ouvre les champs d’exploration de notre imaginaire. Les sensations se font plus vastes, l’écriture plus vraie.
Les mots se libèrent, les gâteaux se gonflent de poétique.